Accueillons le Carême comme un temps fort

Mercredi 21 février 2024
careme

Chers amis,

Nous sommes entrés mercredi 14 février dans le Carême, ces quarante jours qui nous préparent à la grande fête de Pâques. Comme les 40 ans du Peuple élu et les 40 jours de Jésus au désert, nous vivons 40 jours d’entraînement spirituel et de pénitence avant Pâques, avant la grande joie de l’entrée dans la Terre promise de la résurrection.

Aux débuts de l’ère chrétienne, c’était une ultime et intense formation pour les catéchumènes, ces adultes qui se préparent à être baptisés le jour de Pâques. Le pape François souligne dans son récent message de carême : « Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. »

Voici quelques préceptes que l’Église nous rappelle pour ce temps privilégié :

  • Les vendredis nous ne mangerons pas de viande.
  • Chaque dimanche nous ferons une pause : le dimanche n’est jamais un jour de pénitence depuis que Jésus est ressuscité un dimanche.
  • Vendredi Saint : jour où nous commémorerons la mort du Christ, nous ferons jeûne et abstinence.
  • Les autres jours de carême : nous ferons pénitence, par de petits efforts ou grands sacrifices : moins de sucre, moins de télé ou de séries, moins d’internet, plus de lecture de l’Écriture sainte, d’un texte d’un pape ou d’un saint, vigilance sur notre temps de sommeil, sur nos études, davantage de services rendus à notre prochain ou d’attention à notre conjoint, de temps accordé à nos enfants, la correction de tel défaut de notre caractère, etc.

Mais à quoi bon tout cela ? Par nos efforts, nous nous associons – par amour – à la souffrance de Jésus qui par celle-ci a obtenu notre salut éternel. Prenant mieux conscience du lien entre nos péchés et la souffrance du monde, nous demandons pardon pour nos péchés que Jésus a portés sur la croix et « expions » un peu plus pour ceux-ci.

Ce carême est une occasion de redécouvrir le sacrement de la réconciliation (ou du pardon, dans la confession), seul moyen d’obtenir avec certitude le pardon de Dieu après d’éventuels péchés graves qui nous ont séparés de Lui jusqu’à maintenant (perte de l’état de grâce). Nous sommes aussi par là davantage co-acteurs du salut que Jésus apporte, en unissant notre souffrance aux siennes. En effet nos peines non choisies, ou volontaires (pénitences), offertes par amour à Dieu, portent avec Jésus un fruit de conversion pour le monde, pour l’Église, pour nous-mêmes, pour des personnes concrètes dont nous verrons les visages au Ciel ou dès ici-bas. Bref, nous sommes ainsi davantage unis à Jésus, et nous recevrons personnellement de plus grandes grâces le jour de Pâques, où Il nous ressuscitera avec Lui.

Saint carême libérateur, à tous !
Père Philippe Rochas
24/02/2024
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